vuille

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Les histoires de murs sont parfois le fruit du hasard. Un beau jour de 1999, ou plutôt une nuit, un gros chat jaune, au sourire aussi énigmatique que celui d’Alice au Pays des Merveilles, s’est posé sur les murs et sur les toits de Nantes. “Le mystère persiste sur la ville. Plein de chats partout “, écrivent des internautes tandis que des photos circulent sur des sites et sur des blogs. Après la surprise de la découverte, les questions fusent : d’où vient ce drôle de chat perché ? Qui l’a peint ? Combien y’en a t-il ? Où ?

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Mais qu’est ce que c’est que cette histoire ? Des passants surpris s’interrogent, des photographes marchent le nez en l’air et scrutent les toits. En tout, plus de quinze chats jaunes se promènent en ville et suscitent des commentaires. Pour certains, il est l’oeuvre d’étudiants des Beaux-Arts. Pour d’autres, non pas du tout, seuls des acrobates du cirque peuvent s’aventurer si haut sur les toits. Il se dit aussi que ce sont des jeunes filles qui ont peint ce chat à l’acrylique. La rumeur enfle, bientôt renforcée par une présence dans d’autres villes. Le chat est vu à Orléans, Rennes, Tours, Blois, La Rochelle, l’Ile de Ré, Saint-Etienne… puis à Paris.

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A Nantes, deux seulement ont échappé au nettoyage. Rue du Chapeau-Rouge, le chat parachuté est toujours niché dans un coin sur un toit. Rue de l’Héronnière, les enfants de l’école primaire du Chêne d’Aron ont fait le nécessaire pour sa conservation. Intégré à l’établissement, le mur fait désormais partie du jardin pédagogique qui borde l’école. Après débat et discussion sur l’art et l’interdiction de peindre sur les murs, les élèves ont voté pour que M. Chat reste dans leur jardin. Depuis, il regarde pousser les plantes et fleurir les tomates !