Lorsque l’on s’intéresse à l’art urbain, on tombe forcément sur Ernest Pignon-Ernest. Là encore, on cherche, on se documente, on lit, on regarde des vidéos, on remonte le temps. On apprend que dès 1966, il a été le premier à choisir la rue comme support : hanté par Hiroshima et Nagasaki, il crée un parcours de pochoirs sur le plateau d’Albion, où était positionnée la force de frappe atomique française. Depuis, il n’a jamais cessé de diffuser des images sur les murs des villes. Dans des lieux choisis à l’avance, qui font sens, il dépose des dessins originaux au crayon et à l’encre, ou des sérigraphies multipliées à des centaines d’exemplaires.