Le quai de Loire

Et puis il y a ce quai, boulevard Gaston Doumergue, qui attire le regard. Situé en plein Nantes, visible de la route et du tramway qui passe sur le pont Aristide Briand, le site interpelle de loin. Impossible de rater le mur coloré qui accueille une multitude de peintures.

Longtemps, des voitures stationnées sur le quai en ont caché la vue. Désormais, on ne voit que ces couleurs qui réchauffent la ville et, de près, des fresques magnifiques. Le long mur en est entièrement, et régulièrement, recouvert. Il offre un visage toujours nouveau, toujours changeant, souvent réjouissant. Une fois qu’on y est passé, là encore, difficile de ne plus y retourner ! Sans vraiment comprendre les graffs, en s’attachant davantage aux personnages, d’abord plus faciles d’accès que les lettrages.

Mais à force de photographier, de chercher à identifier les signatures, d’essayer de comprendre ce monde de lettres bizarres et incompréhensibles, on tombe aussi dans le piège. Soudain, l’alphabet proposé par les graffeurs devient un jeu fascinant. Déformé, destructuré, déconstruit, il s’étire, se mélange, se décompose, s’enchevêtre, devient abstrait. On comprend que ce langage particulier ne va pas être facile à décortiquer, mais on tente quand même !