Over the Wall

Un gigantesque chat, un gros chien, un coeur et des tuyauteries, une grande parade avec des chefs mécaniciens, un Père Noël, des chevaux, des oiseaux et des rats, des bateaux et engins portuaires, une mongolfière avec des machines volantes… Une étonnante “machine graffiti” s’est déployée dans les rues de Nantes le temps d’un été, dans une “ville renversée par l’art” par “Le Voyage à Nantes”.

Du 15 juin au 19 août 2012, Pick'Up Production et l’association “Plus de Couleurs" ont eu carte blanche pour initier un parcours graffiti dans la ville. Ambition affichée : “faire de Nantes une ville emblématique du graffiti et plus globalement de la culture street art”.

Sur le thème du débordement, de l’île de Nantes au Bouffay, en passant par le Lieu Unique et le Hangar 12, quinze sites ont été choisis pour Over the Wall. Sélectionnés par les associations organisatrices, 29 graffeurs ayant un lien avec Nantes (soit parce qu’ils y vivent, qu’ils y sont nés, y ont vécu, fait leurs études ou travaillé) ont investi et revisité ces lieux, avec 4000 bombes et quelques rouleaux.

Pendant deux mois, leurs oeuvres, collectives ou individuelles, ont envahi des murs de toutes tailles, entre façades d’immeubles, entrepôts, vitrines et stores du centre ville. Différents styles, tant dans les lettrages que les personnages, se sont mélangés d’un site à un autre lors de cette exposition à ciel ouvert. L’occasion de “bousculer le paysage urbain” et de faire découvrir au public la richesse et la variété du graffiti.

La plupart de ces fresques ont été effacées à l’issue du “Voyage à Nantes”, à l’exception du chat de Kazy sur la Fabrique, du lettrage de Web’s au pied de la grue Titan grise et de quelques stores du centre-ville conservés par les commerçants. Le lettrage de Persu et le chien de Pedro, qui ont eu un véritable succès, ont également disparu lors du ravalement de la façade du Point Bar. C'est le cas aussi du travail de Quorky, Gripa, Ashe, Sine et Nosika. Les oeuvres de Kryo, Zoer, Shure et B612 (CSX) et d’Ozmose (E2S), accompagné de Nasher et Fréon, étaient quant à elles prévues pour durer jusqu’à la démolition de la Halle Alstom.