street art

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Du côté du Bas-Chantenay, quartier industriel nantais qui a vu naître le Belem et grandir Jules Verne, une autre usine accueille régulièrement des graffs sur ses murs extérieurs, depuis une vingtaine d'années. On apprend qu’elle a été rebaptisée « l’usine à chats » par des graffeurs « parce qu’il y avait plein de chats ». Petite visite des lieux.

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Sans effraction, par la porte d’entrée ou par les passages ouverts dans des grillages et des clôtures, on pouvait aussi entrer dans l’ancienne usine à charbon, du côté du quai Wilson sur l'île de Nantes. Là encore, pendant des années, les graffeurs ont envahi les lieux et ont peint sur les murs intérieurs et extérieurs des bâtiments. Aujourd'hui vide, le terrain vague reçoit encore la visite de certains qui peignent sur quelques murs oubliés.

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Laissée à l'abandon pendant des années, l'ancienne usine à charbon a accueilli des gens du voyage aussi bien que des graffeurs. Parmi eux, Persu, Dipse, Arnem, Nosica, Hien, Dclick, Wok et bien d'autres ont investi tous les étages des bâtiments. Nouvelles images.

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Il ne reste plus grand chose de l'ancienne usine à charbon, seulement les murs qui entourent les lieux, sur l'île de Nantes, à deux pas du quai Wilson. Les graffeurs ont pris l'habitude de venir y peindre depuis longtemps et y retournent régulièrement. L'ancienne friche est ainsi totalement entourée de graffs et de tags !

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Le lieu est impossible à manquer : dans le bas Chantenay, l’ancien site qui accueillait les Brasseries de la Meuse est régulièrement recouvert de graffiti. Un jour, on y met les pieds, puis on ne plus peut plus s’empêcher d’y retourner !

Depuis les années 1990, des graffeurs se sont en effet appropriés les murs les uns après les autres. Il ne restait alors déjà plus grand chose de l’ancienne brasserie, que les anciens du quartier appellent “Carrière de Miséry”, fermée en 1985. La majeure partie des bâtiments était détruite, la friche était squattée, des parties de paint-ball y étaient organisées. Les graffeurs nantais de la première génération en ont fait leur terrain de jeu favori et depuis, les peintures n’ont plus cessé.

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Des promeneurs, des familles, des habitants du quartier, des photographes ou des curieux interpellés s’attardent régulièrement aux anciennes brasseries de la Meuse, spot rebaptisé "Butte Sainte-Anne" par les graffeurs. Beaucoup viennent y peindre toute l’année, dans un cadre légal, le mur étant totalement libre et non soumis à autorisation depuis 2012.

 

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En arrivant aux brasseries de la Meuse, on est d'abord interpellé par un immense mur coloré. Visible des automobilistes qui empruntent le bas chantenay, ce spot est très recherché des graffeurs. Souvent collectives, les peintures y ont une certaine durée et s'étalent sur quelques mètres. En toute légalité.

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En friche depuis 1985, l'ancien site industriel est également composé d'une immense carrière de granit, de 3,5 hectares. Appelée Miséry, cette carrière voit regulièrement passer les graffeurs, qui laissent parfois une trace directement sur la roche. Plus pour très longtemps. C'est en effet ce lieu que la Ville de Nantes a choisi pour implanter un Arbre aux hérons, une structure monumentale de 50 m de diamètre, 35 m de haut, sur laquelle 400 personnes pourraient déambuler en même temps. Elle disposerait de 22 branches végétalisées reliées par des passerelles, belvédères et insectes mécaniques mobiles. A son sommet, deux hérons embarqueraient des visiteurs pour un vol circulaire. Un projet prévu dans sept ans, ce qui laisse encore le temps aux graffeurs de venir peindre et taguer.

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Et puis il y a ce quai, boulevard Gaston Doumergue, qui attire le regard. Situé en plein Nantes, visible de la route et du tramway qui passe sur le pont Aristide Briand, le site interpelle de loin. Impossible de rater le mur coloré qui accueille une multitude de peintures.

Longtemps, des voitures stationnées sur le quai en ont caché la vue. Désormais, on ne voit que ces couleurs qui réchauffent la ville et, de près, des fresques magnifiques. Le long mur en est entièrement, et régulièrement, recouvert. Il offre un visage toujours nouveau, toujours changeant, souvent réjouissant. Une fois qu’on y est passé, là encore, difficile de ne plus y retourner ! Sans vraiment comprendre les graffs, en s’attachant davantage aux personnages, d’abord plus faciles d’accès que les lettrages.

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En 1997, le mur des quais de la Loire, boulevard Gaston Doumergue, est encore brut et vierge. Une nuit, deux graffeurs, Web’s et Shok, y peignent deux chromes, vite remarqués par les autres. La même année, en juillet et en pleine journée, Come décide de braver l’illégalité : entre deux voitures stationnées sur le quai, il effectue la première peinture en couleurs. "En plein milieu du mur bien sûr ! Je m'étale et profite de ce moment historique", se souvient-il.