sarah, guilbaud, nantes, streetart, graffiti

D'un spot à un autre, on retrouve aussi Osmoz, membre du crew E2S. Entre deux lettrages, lui aussi peint surtout des personnages, en se laissant guider par son état d’esprit du jour et ses centres d’intérêt du moment. Dans son monde, il y a souvent des animaux rigolos, quelques messages et de drôles de têtes !

 

"D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours dessiné. C’est un moyen d’expression privilégié pour moi. Très jeune, j’esquissais tout ce qui me passait par la tête. Ca pouvait être ce qui m’entourait ou un état d’esprit du moment. J’étais plutôt introverti.

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D'un terrain à un autre, on découvre aussi le travail de Kazy. On s’aperçoit alors qu’ils sont nombreux à alterner les deux techniques, à composer personnages et écritures graphiques. Kazy est un bon exemple, qui peint aussi bien des lettrages que des illustrations. Dans son bestiaire, il y a des éléphants, des serpents, des pieuvres et surtout des chats, souvent masqués. L’énorme matou bleu apparu un jour aux brasseries de La Meuse a fait sensation dans le quartier. Des passants, des enfants et des habitants ont apprécié et largement commenté ! Au coeur de l'île de Nantes, celui peint sur le mur de Trempolino, lors du Voyage à Nantes, fait également sensation !

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Camo, l’une des rares filles dans cet univers très masculin, excelle aussi dans cet univers mixte. Depuis des années, son graffiti attire l’œil. S’il semble basique et enfantin au premier abord, il n’en est rien, c’est bien plus malin ! La (fausse) simplicité de ses dessins peut s’inscrire dans un genre dont on apprend qu’il se nomme « ignorant » et qu’il est né en réaction aux styles compliqués, les lettrages incompréhensibles que l’on a souvent du mal à déchiffrer.

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Grâce à Camo, on rencontre Aise, dont on a si souvent vu les personnages et les lettrages intrigants, sur les quais de Loire en particulier. L’accueil est chaleureux. Ce jour-là, les vaporisateurs sont de sortie, un gigantesque « Naoned » se forme en direct sur un mur de La Meuse. On découvre cette nouvelle technique lors de cette séance de graffiti à leurs côtés, un pur plaisir ! On note au passage que Aise fait partie de nombreux crews  (BAN, MOKER, C29, SM, BO, AC ) et qu'il graffe de longue date.

 

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En regardant les fresques prendre forme sur des murs, l’envers du décor s’ouvre peu à peu. On voit des graffeurs arriver sur un site à pied, à vélo ou en scooter, chargés d’un lourd sac à dos, toujours habillés de vêtements tachés par les couleurs. On découvre des coffres de voitures remplis de matériel, d’échelles, de pinceaux et de rouleaux, de pots de peinture, de bombes aérosols, de vaporisateurs, de canettes de bières et de bouteilles d’eau quand il fait trop chaud. On entend parler d’extincteurs et de « caps », les embouts des bombes aérosols. On assiste à la préparation du mur, d’abord enduit d’une simple peinture monochrome pour obtenir un fond, encadrer le graff à venir et en faire ressortir les tracés.

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Des brasseries de La Meuse au quai de Loire, en passant par les friches, Persu est partout ! Chaque année, il laisse une grande quantité de graffs sur son passage. Il revient ici sur son parcours, d'Auxerres à Nantes.

 

"Je viens de la ville fantôme Auxerre, son club de foot, ses discothèques à crétins, sa cathédrale… J'ai découvert le graffiti quand j'y habitais, en lisant “Métal Hurlant”, un magazine de BD à l'esprit bien Rock'n'Roll. Un article intitulé "La nuit des Murs Vivants" parlait de Bando, Mode2, des BBC et du fameux terrain de Stalingrad à Paris.

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Sona est bien connu des graffeurs. Et pour cause : il fait partie des plus anciens de la scène nantaise et son lettrage si particulier retient l'attention. Depuis ses débuts en 1996, Sona n'a jamais cessé la pratique du graffiti, au sein du crew AC ou 16S. On le retrouve encore aujourd'hui d'un terrain à un autre. Retour sur son parcours et sur l'histoire du graff à Nantes.

 

"C’est dans les années 1996-97 que tout a commencé pour moi. Ayant grandi à Rezé, je voyais les graffs des ESC, au squat de Pirmil, à la gare de Pont-Rousseau et derrière le gymnase de la Trocardière, le long des voies ferrées.

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Kryo, qui se nomme aujourd'hui  Velvet, est né à la Roche-sur-Yon et a longtemps vécu à Nantes où il repasse régulièrement. Son univers plonge au cœur du monde maritime et industriel. Graffeur de renommée internationale, il peint au spray depuis les années 2000. Parallèlement, il rencontre le graffeur Zoer lors d'études communes de design industriel. Leur passion pour le graffiti les amène à créer en 2004 le crew CSX (Chômeurs Sans eXpérience). Depuis les deux sont inséparables et proposent d'impressionnantes peintures. A Nantes, ce sont eux qui ont notamment repeint le Maillé-Brezé.

 

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Smoka découvre le graffiti dans les années 1990. A son tour il s'y met. En 1998, il se lance à l'assaut des murs de sa région natale de Bretagne. Puis à Nantes, où ses lettrages qui explosent de couleurs ne passent pas inaperçus. De la 3D aux blocs imposants, son travail ne laisse vraiment pas indifférent. Il en parle en quelques lignes.

 

"Je peins des lettres sur les murs depuis 1998 avant tout parce que j'adore ça. 

J'appréhende mes lettres comme on pourrait travailler des personnages, à travers les postures, les textures ou les lumières.

J'aime quand mes pièces sont vivantes, agressives, explosives et attrayantes."

Smoka

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Membre du crew OOC dont il est co-fondateur, Meyer est aussi un graffeur nantais dont on entend parler. Depuis 1998, les murs n'ont plus de secrets pour lui, le graff non plus. Son style bien à lui, qu'il décline entre tags, flops, blocs ou pièces pleines de couleurs, produit une forte impression. Ses lettrages, et parfois des personnages, invitent ainsi dans un univers particulier, qui ne laisse pas insensible. Précisions.