histoire

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Pour la petite histoire, depuis Lascaux, les hommes n’ont cessé d’écrire sur les murs. C’est particulièrement le cas des civilisations grecques et romaines qui ont laissé de nombreux signes témoignant de leurs modes de vie, croyances, centres d’intérêt. Dans leurs écrits, des auteurs de l’Antiquité (Cicéron, Aristophane, Pline…) font état de graffiti érotiques et d’inscriptions spontanées ayant la forme de « satires personnelles » ou de « poésies élogieuses. » Annonces électorales, messages de supporters aux athlètes, messages politiques, religieux, érotiques, écrits personnels…: les murs antiques en ont lu de toutes les couleurs !

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En côtoyant des graffeurs, on se retrouve vite happé et embarqué dans leur monde ! On écoute des tas d’histoires et d’anecdotes, on découvre les petites guerres de territoire et les « toys », nom donné à ceux qui repeignent ou écrivent sur une peinture par provocation ou non-respect. On fait le lien avec les messages écrits laissés sous des fresques : « si tu repasses fais mieux » ! ou « Hey. Les toys. Ceci n’est pas un mur ‘libre’ ».

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Come connaît bien l'histoire du graffiti à Nantes. Il raconte ici "17 ans de « peinture passionnelle".

 

"Né en 1972 à Saint Nazaire, j’ai découvert le graffiti dans les années 1987-1989, en lisant notamment un article sur la première vague de graffeurs parisiens (Bando, Boxer, Mode2, The Chrome Angelz…). Je me suis pris une claque et l'idée de faire un graff a commencé à me trotter dans la tête.

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Web’s, graffeur de la première génération, est toujours présent sur la scène graffiti nantaise, avec son lettrage en 3D si particulier et reconnaissable. Lui aussi ouvre de vieilles boites de chaussures, en sort des photos qui commencent à dater, raconte.

 

"J'ai commencé par le tag en 1988. J'avais déjà découvert la culture hip hop et surtout le breakdance grâce à la télé (« H.I.P. H.O.P. » avec Sidney), le film « Beat Street » et les cassettes de rap qui tournaient dans mon quartier. Pendant deux ans, j'ai utilisé plusieurs noms.

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Membre de divers crews, Dirti fait notamment partie des B2M. Avec patience, il raconte et pioche dans sa collection de photos. On s’y plonge avec plaisir et l’on reste bouche bée devant certaines fresques. Là encore, on se réjouit de pouvoir enfin mettre un nom sous les incroyables personnages de Ryngar, Raysin, Mioshe, Deuce, Erza, Otar, Jame, Mishel, Barry ou Nath. L’impression est forte face au travail de cette équipe aujourd’hui dispersée entre Paris et Montréal via Toulouse, Angers, Le Mans, Quimper, Rennes, La Roche-sur-Yon et Nantes.